Comme une mauvaise herbe [ft Warren]

Comme une mauvaise herbe CAttilia avait fini de tout déballer ses cartons. Jamais elle ne pensait devoir repartir de zéro à presque 30 ans. Cela fait 3 ou 4 mois qu’elle avait mis fin à sa relation avec Warren. Il lui a fallu le temps de trouver un nouveau logement et avoir le courage de tout déballer. Tout lui rappelait des souvenirs et lui faisait mal. Elle n’arrivait toujours pas à digérer la tromperie. Il pouvait s’exprimer d’une autre façon que comme celle-là. Il venait de faire voler sa vie en éclat.
A présent, il faut aller de l’avant et penser à l’après. Sauf que ce n’est pas simple. Les sentiments sont enfouis sous la haine et il lui reste un infime espoir de renouer cette histoire qui ne devait pas se terminer ainsi. Mais la colère est bien trop présente pour qu’elle puisse s’en rendre compte. Avant que la jeune femme s’acharne sur un carton, un de ses trois chats vient se frotter à elle pour lui réclamer quelques caresses « Heureusement que tu es là toi. Qu’est-ce que je ferais sans toi. » Elle prit le chat dans ses bras et lui fit des papouilles. Un instant de bonheur qui apaisa les tensions.

Après cette courte pause, elle posa la bête délicatement par terre pour déballer le dernier carton. Malheureusement, celui-ci contient des affaires de Warren. Ni une ni deux, Attilia referma sèchement le carton. Impossible de regarder ce qu’il y avait dedans. Elle se leva pour se diriger rapidement vers la salle de bain et enfiler un pantalon et des chaussettes. Impossible de garder ce carton plus longtemps. A cette heure de l’après-midi, il devait être à son bar pour préparer la fin d’après-midi et la soirée. Au fur et à mesure que la rage montait, son pied collait un peu plus la pédale d’accélération. C’est en un temps record qu’elle arriva au Cosca. Le carton sous les bras, elle poussa la porte avec une force inattendue.
Le voilà au comptoir, la serviette sur l’épaule à discuter avec ses employés. Il a toujours eu cette facilité de parler avec tout le monde, spécialement avec les femmes. Une particularité que n’appréciait pas Attilia. Elle balança le carton avec brutalité sur une table. »Warren ! Je te ramène tes merdes que tu as eu la gentillesse de me laisser. » Le ton est volontairement sec et haut. Son but est que tout le monde se retourne et qu’il soit humilié comme il l’a fait avec elle.

Comme une mauvaise herbeL’amour avec un grand A. Le vrai. Un sentiment qui se fait rare, très rare. Et pourtant monsieur Baxter eut la chance de le ressentir trois fois dans sa vie. Trois histoires qu’il ne sût garder. Il y a eu Gabriela, cette femme ayant fini par décédé d’une overdose. Puis Julia, la petite Soeur de son meilleur ami. Oui il l’a réellement aimé mais cet amoureux leur étaient interdit. Et la dernière en date, pas des moindres : Attilia. Cette jeune femme pour qui il eut immédiatement le coup de cœur, que dis-je, le coup de foudre. Cette femme plus jeune que lui, à la beauté aussi frappante que son caractère. Elle a tout pour le combler et pourtant, monsieur Baxter à une nouvelle fois échoué. Ah l’amour…

Dans ses pensées les plus profondes, une tornade débarque soudainement, laissant sur son passage un sentiment perplexe. Attilia : celle qui redoute le plus. Les traits de son visage se ferment. Que faire ? A son tour crier et se faire d’autant plus remarquer ou prendre sur lui et essayer d’avoir une discussion calmement… il le sais, tout n’allait pas être si simple. La revoir le chamboule. Il la connaît et sait très bien ce qu’elle essaye de faire : le déstabiliser, l’humilier. Prends sur toi warren, laisse ta fierté d’homme sur le bas-côté après tout c’est toi le coupable dans l’histoire. la serviette sur son épaule, il vient la déposer sur le comptoir faisant signe à sa serveuse de prendre le relais. « il y a rien à voir, au travail ! » dit-il à ses employés, les uns plus curieux que les autres. Il s’approche alors d’Attilia, gardant une légère distance entre eux. Sait-on jamais si l’envie de lui balancer un objet en pleine tête lui traverse l’esprit. « On peut parler, sans que tu ne casse tout dans mon bar ? » malgré tout, Warren s’inquiète pour elle. Il est vrai il l’a trompé, chose qu’il n’aurait jamais du faire. Il le sais. Mais le mal est fait et ne peut être changer. Il lui doit des excuses, des explications. Lors de son aveux, il y a quelques mois, ce ne sont pas vraiment des excuses qui lui avait fait mais plutôt des soi-disante explications remettant la faute sur elle. Saleté de fierté ! « Faut que je te parles..  Je te demande juste de m’écouter rien de plus.» il la regarde avec son air sérieux, avant de lui faire signe de le suivre. Se donner en publique il déteste ça. Pour la diriger vers son bureau, à l’abri des regards curieux. Reste à voir si elle vas le suivre..

Comme une mauvaise herbe Décidément le voir n’atténuait en rien sa rage, au contraire, elle augmentait beaucoup trop vite. Les bras croisés, elle attend qu’il disperse ses employés afin de prendre ses affaires et semble-t-il discuter. Le but n’était pas de s’éterniser et s’expliquer sur une situation qui ne méritait pas que l’on s’attarde encore. Le regard d’Attilia défila dans cette pièce qu’elle connaissait que trop bien. Ces folles soirées avec Warren à l’aider ou à boire des verres avec ses collègues, les bons moments affiliés à cet endroit.

Ce n’est pas le moment de divaguer. Elle était venue déposer le carton et pensait partir tout de suite après. Il en avait décidé autrement. Bizarrement, le voir lui faisait du bien ; même si elle aurait aimé qu’il s’apitoie un peu plus sur son sort. « Peut-être. Je peux réussir à me tenir sage pendant cinq minutes si l’autre n’est pas là. Sinon, je ne garantis rien. » Son ton était aussi froid qu’un iceberg. Depuis qu’elle avait connu l’identité de cette femme de basse vertu, soyons un minimum poli, Attilia a douté si toutes les connaissances féminines de Warren n’étaient pas passé dans leur lit.

Elle le suivit dans son bureau, même si l’idée de l’humilier devant son staff est plus que tentante. Autant garder une image digne au lieu de voir l’effet inverse s’effectuer. Impossible de décroiser ses bras, la colère les gardait coincer dans cette position. Installée contre ce bureau qu’elle connaissait que trop bien, notamment ses parties de jambes en l’air mythiques, elle le regarde droit dans les yeux. « De quoi veux-tu parler ? Je pense qu’il n’y a plus rien à dire justement. Tu as mis le point final à tout en allant voir ailleurs. Qu’est-ce que tu veux bien me dire qui vaille le coup que je t’écoute ? Dis-moi, parce que je ne vois pas. » Attilia voulait se montrer forte et insensible, mais sur ce dernier point, elle défaillait. Elle lui en voulait d’avoir brisé leur complicité et cet amour qui aurait pu survivre au renoncement des fiançailles, ça, elle en reste persuadée.

Comme une mauvaise herbeTel une tempête, elle débarque sans prévenir. La revoir ne le laisse pas indifférent. Cette femme il l’a aimé à en mourir, cette même femme qu’il a trahit, blessé. Un mariage soudain, une pression que monsieur Baxter n’a su gérer. Il aurait dû prendre le temps, lui parler calmement de se qu’il ressent et pense à ce sujet là mais cela ne ce passait jamais comme tel. À fleurs de peau, leur couple devenait de plus en plus fragile. Ils ne se comprennent plus, ou du moins pendant une période la communication entre eux était devenue des plus difficiles. Warren fuyant le plus possible le domicile n’aider en rien. Il le sais, il as pas mal de tord dans cette histoire mais être un couple signifie deux. Alors oui c’est le coupable, c’est lui le connard dans l’histoire, mais si il en est arrivé à la tromperie c’est qu’il y avait bel et bien des problèmes dans son couple. Perdu, il pris la fuite, cherchant une explication, des réponses à ses questions.

Elle est belle. Elle as toujours était belle. Dès la première fois où il as posé son regard sur elle son cœur c’est emballé. Cette douceur mélangée aux ténèbres, il adore. Tout comme son caractère fort, malgré les nombreuses prises de tête il aime lorsqu’elle lui tient tête mais ça bien sûr il ne lui as jamais avoué. « merci. » répondit il tout simplement. Elle veut bien faire l’effort de rester calme le temps de quelques minutes. Il ne relève pas le reste : si l’autre  est pas là. Livia, sa meilleur amie avec qui il as fini par la trompé. Sans rien rajouter de plus, il la dirige vers son bureau. Un endroit qu’elle connaît de fond en comble. Des soirées arrosées ils ont en passes plus d’une. Sans s’en rendre compte un infime rictus viens se dessiner sur ses lèvres, oui il en garde de très bon souvenir.

Les bras croisés, tout comme son visage est fermé, elle reprend la parole. Warren se passe une main dans les cheveux, nerveux. Parler de ses sentiments n’a jamais été un fort pour lui et elle le sais. Il marche jusqu’à l’arrière de son bureau. Un stylo qui traine, il joue avec. Un véritable enfant, devant un compte rendu à sa mère, voilà comment est en ce moment même ce fameux Baxter pourtant si viril. « Je… » par où commencer. Il aurait peut-être dû préparer quelque chose… il soupire. « enfin tu sais. » à en croire son regard non, ce n’est pas du tout ce qu’elle veut entendre. « Je voulais te présenter des excuses. Je sais que ça ne changera rien à ce que j’ai fais mais c’est la moindre des choses je penses… » il lui aurait pu lui expliquer le pourquoi du comment il en est arrivé à ce point là. Lui parler de comment il se sentait mais non bien trop compliqué à tout dire, à tout dévoilé. « Je ne te demande pas à ce que tu me pardonne ou que tu me comprenne. Je… je m’en veux tout simplement de t’avoir fait ça, tu ne le mérites pas… et je voulais aussi que tu sache que malgré tout je suis là si tu as besoin… » il la regarde, avec cette petite moue que très peu fière. Il s’en veut de lui avoir fait du mal, de la voir dans un tel état par sa faute. Après tout des sentiments pour elle il en as toujours, du moins il pense. Ils ne sont peut-être pas ce qu’ils étaient autrefois mais il une chose dont il est sûr c’est qu’il tien énormément à elle, que la voir malheureuse le rend malheureux. Il as toujours quelque chose pour elle, il le sais.