Il n'y a pas meilleure amie qu'une sœur. [Warren & Tylla Baxter]

L'un de mes moments préférés de la journée était enfin arrivé. Ma petite virée à la Cosca. L'un de mes deux frères aînés avait décidé d'ouvrir ce bar car il avait un amour pour l'Italie, pour les « réunion en famille ». Pour créer un endroit cool où les gens pouvaient se rassembler, pour un rancard, pour boire un verre ou simplement pour aller oublier sa solitude. J'étais très fière de ce que Warren avait crée. Et je lui montrais assez bien souvent. Quand et s'il avait besoin je n'hésitais pas a passer derrière le bar pour lui donner un petit coup de main. C'était gratuit et simple à faire après tout. Aujourd'hui j'avais quitté mon travail assez tôt par manque d'activités. On m'avait accordé une petite pause. Il devait être sur le coup des seize heures quand je me dirigeais vers la Cosca vêtue d'un jean, d'un débardeur noir et d'une veste en jean. Le style vestimentaire dans lequel je m'habillais assez souvent, voir tous le temps d'ailleurs. Je poussais les portes arrières du bar. J'adorais entrer par l'entrée des artistes. C'était une sorte de jeu pour moi. Dans le fond je restais une éternelle enfant dans l'âme. J'avais conscience que quand la porte claquerais pour se refermer lourdement derrière moi, Warren saurait à la seconde que c'est moi qui fait irruption dans son bar. Mais, je m'en moquait pas mal. Au contraire j'adore montrer que je suis là.

Arrivée, je remarquais sans grand surprise que la Cosca était quasi vide. Ce qui était logique puisque les gens travaillent en journée. Le bar était plus souvent remplis le soir. A peine arrivée que j'aperçus mon frère entrain de ranger je ne sais quoi. J'accélérais le pas et sautillais jusqu'à lui. Il tenait un torchon dans les mains, que je lui choppait au passage.  « Alors, comment va mon grand frère chéri ? ». Je tripotais le tissu, puis lui fis finalement machinalement un petit câlin du haut de mon grand mettre soixante-dix égalant pratiquement les 1,75 mettre de mon aîné. Je commençais ensuite à l'aider à nettoyer le comptoir à l'aide du chiffon que je tenais en mains.  « Quels sont les potins du jour cher frère ? » Tout en frottant, je faisais la fouine. Et oui, qui a dit qu'on ne pouvait pas bosser tout en papotant ? Et pour ça, croyez-moi j'étais la cheffe, la reine des pipelettes. Je remarquais soudainement que quelque chose clochait chez mon frère. Sa tête ne me convenait pas. Je fronçais alors les sourcils  « Hey ! Ça va ? Qu'est ce qu'il y a ? » « Et ne me mens pas, je te connais par cœur. Cette petite moue-là je la reconnaîtrais parmi miles autres. ». Je fis un geste circulaire avec mon doigt et j'attendais que mon frère ne daigne se confier à moi. De toute façon j'en avais décidé ainsi, il ne pourrait pas faire autrement, et il le savait bien. J'étais têtue pire qu'une mule.

Toujours fidèle au poste, c’est à la Cosca que Warren se trouve. Le QG de la ville; sa deuxième maison. Il est fière d’avoir crée ce lieu à son image. C’est lors d’un voyage en Italie que Warren a eu un véritable coup de cœur pour la ville mais surtout pour leur façon de vivre : Naples. C’est ce qu’il a voulus reproduire ici même à St Hope, un petit coin de détente où il fait bon vivre. Ici tout le monde a sa place.

C’est avec l’esprit tourmenté que l’aîné Baxter viens travailler aujourd’hui. Perdu. Complètement tendu dans un tourbillon de sentiments. Attilia, Livia. Sans oublier Julia et leur fameuse soirée à la fête foraine. De quoi lui faire perdre la tête et pas que. Voulant servir un cappuccino il renverse le lait encore chaud sur le comptoir. Il soupire attrapant le torchon pour commencer à réparer ces conneries. C’est à ce même moment qu’il entend les portes arrières retentirent : Princesse-belle. Il n’y as qu’elle qui passe par ici. Un sourire viens égailler son visage. « Princesse-belle! » dit-il sans même se retourner. Il attendit quelques secondes pour finir par la prendre dans ses bras. Princesse-belles un surnom à la con dirait Warren, mais c’est ce même surnom qu’il lui a toujours donné d’aussi lointain qu’il s’en souvient. « Ça va et toi ? » répond t-il machinalement tout en la laissant avec grand plaisir l’aider à finir de nettoyer. Il émit par la suite un rire, à la la les filles toujours aussi curieuses. « Tu ne perds pas de temps ! » malgré que la présence de sa sœur lui fait du bien, le cerveau de Warren reste perturbé, ce qu’elle remarqua aussi tôt. « On peut vraiment rien te caché à toi ! » et le pire c’est qu’il la connaît, elle ne lâchera pas l’affaire tant qu’il ne se sera pas confier à elle. «  tu veux boire quelques choses ? » il se fit coulé un café en attendant sa réponse. Il regarde sa soeur, il sait qu’il peut tout lui dire, qu’elle sera une oreille attentive et une épaule réconfortante mais même face à elle, Warren a toujours dut mal à parler de ses sentiments. C’est en voyant le regard insistant de cette dernière qu’il émit un léger rire. « Ça va pas la peine de me regarder comme ça je vais parler ! »  il lui donne un léger coup à l’épaule, d’un geste amicale. «  je crois que j’ai fait le con Tyty.. » ah bon seulement tu crois ? Bien sûr que tu as fait le con Warren. Jamais tu aurait du tromper Attilia et jamais tu n’aurait dut autant te rapprocher de Julia. A agir ainsi, tout le monde souffre et le seul et unique fautif c’est bien toi. cette fichu voix qui raisonne sans cesse dans sa tête. Un soupire s’échappe.

La famille c'est important, c'est même le plus important pour moi. Les amis, les amours aussi ça l'est, mais la famille c'est différent. Comme on dit on ne choisis pas sa famille, mais on choisis ses amis. Je n'ai pas choisi et pourtant je pense être la personne la plus chanceuse du monde sur ce point. Mes frères c'est toute ma vie. Même s'ils font les idiots, je les aime et les soutiendrais toujours. Et je sais que pour eux c'est la même chose. Le jour où j'ai décidé que quitter l'autel et ma cérémonie de mariage ils étaient là, ils ne m'ont pas jugé et m'ont soutenus. Cela a toujours été nous trois contre le monde. N'étant pas de grands écart au niveau de nos âges. Bien que parfois je ne sois pas cent pour cent d'accord avec eux ou avec leur choix. Aujourd'hui j'avais décidé de consacrer le reste de ma journée pour Waren. J'avais débarqué dans son bar sans prévenir. Je savais qu'en ce moment ce n'était pas la grande joie, qu'il était tiraillé, perdu. J'avais besoin de le confronter, de l'aider. J'étais arrivée à la Cosca en pleine journée, par les portes arrières. C'était une façon d'annoncer à mon aîné que c'était moi sa petite soeur qui débarquait. Et ça avait marché puisque à peine arrivée, j'avais entendu Warren prononcer mon surnom « Princesse-belle » ce qui m'avait fait apparaître un doux sourire sur le visage. J'étais arrivée en joie et je lui avais ôté le chiffon qu'il tenait en main. Je lui avais demandé comment il allait et il m'avait répondu que ça allait tout en me retournant la question « Tylla va toujours bien. » avais-je ajouté en me qualifiant à la troisième personne.

Après lui avoir chipé le tissu, je lui avais alors directement demandé quels étaient les potins du jour. Ce qui avait fait rire mon frère. Bon point pour moi déjà. Il avait alors ajouté que je ne perdais pas de temps. En effet non, j'étais venue pour ça après tout et puis j'étais une véritable petite fouine. J'adorais tout savoir même si ça ne me regardais pas. Enfin, là ça me regardais, c'était MON frère ! Il rajouta qu'on ne pouvait vraiment rien me cacher. Je fis hausser mes sourcils avec un petit sourire satisfaite, car à ce moment-là je savais que j'allais avoir les infos croustillantes du jour. « Et non ! On m'appelle inspecteur Gadget à mes heures perdues ! » tu parles d'un inspecteur ! J'étais juste celle à qui tout le monde se confiait. Ne vous méprenez pas, j'adore ça, je préfère plutôt que de parler de moi-même.

Warren me demanda si je voulais boire quelque chose. Je ne savais pas si c'était pour gagner du temps ou simplement parce que inconsciemment il faisait son boulot de barman. Il fit couler du café. Je supposais qu'il allait s'en servir un. Je regardais alors la cafetière et en haussant les épaules ajoutais « Va pour un café. Mais après, je veux une bière ! » grandir avec des mecs apportait un comportement de mec... je n'y pouvais rien. Je n'allais cependant pas le laisser filer comme ça. Je l'avais toisé du regard en arquant un sourcil remarquant que quelque chose n'allait pas. Il avait alors ajouté que ce n'était pas la peine que je le regarde comme ça et qu'il allait parler. Il me donna un léger coup d'épaule. D'accord, il gagnait donc un peu de temps. J'avais fini de nettoyer mon comptoir. Je posais alors les mains sur le bar, droit devant moi et regardais de nouveau mon frère sentant qu'il allait enfin parler. C'est alors qu'il m'avoua avoir fait le con. En soupirant. Ça y est, on y était, la plaisanterie était finie, il était temps de passer aux choses sérieuses. J'adoucis mon regard et le changeait en quelque chose de moins taquin et de plus compatissant. « Qu'est-ce que tu as fait ? » en soit je me doutais un peu de ce dont il allait me parler, mais je préférais me taire et le laisser s'expliquer, se confier à moi. « Je suis là. Je t'écoute, pas de jugement promis. » dis-je en relevant les mains en l'air comme pour montrer que je ne croisais pas mes doigts.        

Venir ici, travailler, lui permet de faire le vide, de ne penser à rien. Ou pas. C'est bien ce qu'il c'était dit ce matin en partant de son domicile, mais ce ne fut pas réellement le cas. Son esprit est tourmenté, perdu. Ah les femmes, toujours présentes pour venir foutre la zizanie dans la tête d'un homme. C'est dernier temps n'ont pas étés les plus facile pour Warren. Son couple avec Attilia, devenant de plus en plus compliqué. Un mariage en jeu dont-il n'était pas sur de réellement vouloir. Non pas pour les raisons que certaines personnes peuvent pensé, mais tout simplement un mariage trop tôt, trop précipité à son gout. Les sentiments pour la jeune femme étaient bien présent, seulement le temps et les circonstances ont finis par l'éloigner de cette femme tombant dans les bras d'une autre. Oh que non, il n'en est pas fière. La tromperie étant hors de ses principes et ses valeurs. Une bêtise énorme qu'il traine derrière lui depuis maintenant quelques mois. Tout comme son esprit, son coeur, sa réputation en as également prit un coup. Homme à femme, homme infidèle, coureur de jupon : voilà à quoi on le compare des a présent. Réputation fausse. Oui, c'est vrais que Warren aime les femmes et que c'est un homme qui aime également profiter lorsque sa situation le permet mais il en reste pas moins un homme respectueux.

C'est sa petite soeur qui vient le sortir de ses pensées. Un sourire s'affiche doucement sur son visage, heureux de la voir. Elle, ce petit bout de femme, est tout pour lui. Il serait capable de s'ôter la vie pour elle. Une accolade, qui fait du bien. Il se met par la suite à rire légèrement, une femme dans toute sa splendeur : Curieuse, qui veut absolument tout savoir « Oh mais oui ! Attends .. »  Lui dit-il en la faisant tourner sur elle même pour pouvoir la regarder. « Je me disais bien aussi... A chaque fois que je te vois tu me fait pensé à quelqu'un maintenant c'est bon je vois ! Inspecteur Gadget c'est ça !  » il émit de nouveau un rire, taquin. Heureusement qu'elle ne lui ressemble pas d'ailleurs ...


Machinalement il prépare des cafés, c'est vraie qu'une bonne bière n'aurait pas été de trop. « Ouais, tu as raison ! Oublions le café !  » Il  mis de coté les deux tasses, lui fit signe de la main d'attendre gentiment ici. Il se rend alors dans la réserve, pour dénicher deux très bonnes bières qu'il garde précieusement pour son effet personnel. « On se régalera mieux avec ça !  » dit-il en lui montrant les deux bières qu'il tient dans sa main. Il les ouvrent, tchin avec elle avant de boire une gorgé. Il lui avoue avoir fait le con. Et oui en ce moment Wawa est le roi des conneries... Avant de continuer et rentrer dans le vif du sujet, il lui fit signe de le suivre pour s'installer sur une table un peu plus loin. A l'abris des oreilles un peut trop curieuses. « J'ai couché avec Ju'... » Ouais il n'est pas vraiment a tourner autour du pot pendant longtemps, au contraire. Au plus vite c'est dit au mieux il pourra changer de sujet. « Bon ce point là il y a de forte chance que tu soit déjà au courant...» Il n'est pas dupe, Julia est sa meilleure amie, et il sais parfaitement comment fonctionne les filles. De véritables commères. « Elle me plait ... Vraiment ! » Dit-il en levant la tête pour pouvoir la regarder. Julia a toujours et restera certainement toujours Julia, cette femme qui le rend complètement dingue. Cette même femme pour qui il a toujours éprouvé quelques choses sans le dire, le montrer réellement. Depuis leur nuit passé ensemble, elle le perturbe encore plus venant à se poser un tas de questions. Une tempête dans sa tête voilà comment il se sens en ce moment : Julia, Attilia, Livia... Trop de femmes d'un coup qu'il ne sais géré. « Je sais plus quoi penser...Je fais vraiment de la merde en ce moment.. et j'veux pas en faire d'avantages. »Dit-il en soupirant, il se désespère tout seul.